Scepticisme et Dieu trompeur : les contextes mersenniens

En rédigeant, à partir des arguments des savants et des amateurs avec qui il était en relation, les Objectiones IIae et VIae aux Meditationes, Mersenne ne pose aucune question concernant le « scepticisme », ni ne voit, dans le doute hyperbolique et dans l'argument du Dieu trompeur, des thèses capables de renouveler ou radicaliser des arguments sceptiques : il n'y a pas, pour Mersenne, de « Descartes sceptique malgré lui ». Nous essayons de tracer quelques étapes du parcours des réflexions de Mersenne autour de ces deux axes thématiques, Dieu trompeur et scepticisme, à partir des années 1620, avec la Vérité des sciences (1625) et la deuxième partie, restée inédite, des Quaestiones in Genesim, et dans les années 1630, avec les Harmonicorum Libri et l'Harmonie universelle de 1636-1637, pour comprendre pourquoi, en 1641, Mersenne, sans aucune référence au scepticisme, pouvait considérer le problème du Dieu trompeur comme problème essentiellement exégétique qu'il proposait à Descartes en théologien, non « in persona impiorum ». Notre contribution vise à distinguer les sources et le contexte des problèmes discutés par Mersenne, du contexte et des - possibles - sources de Descartes.

Redigendo, a partire dagli argomenti dei dotti e degli appassionati di scienze con cui era in relazione le Objectiones IIe et VIe contro la metafisica cartesiana, Mersenne non porrà alcun interrogativo sullo "scetticismo" ne vedrà nel dubbio iperbolico e nell'argomento del Dio ingannatore, tesi capaci di rinnovare o radicalizzare argomenti scettici: non avvertirà il pericolo del "Descartes sceptique malgré lui". Noi cercheremo di tracciare qualche tappa del percorso delle riflessioni di Mersenne intorno a questi due assi tematici, Dio ingannatore e scetticismo, a partire dagli anni Venti, con la Vérité des sciences (1625) e la seconda parte, rimasta inedita, delle Quaestiones in Genesim, e negli anni Trenta, con gli Harmonicorum Libri e l'Harmonie universelle (1636-1637), per comprendere perché nel 1641, Mersenne, senza alcun riferimento allo scetticismo, potesse considerare il problema del Dio ingannatore come un problema essenzialmente teologicoe proporlo a Descartes come teologo e non "in persona impiorum". Il nostro contributo intende distinguere le fonti e il contesto dei problemi discussi da Mersenne, dal contesto e dalle - possibili - fonti di Descartes.