Les traditions de nombreuses civilisations sont des réserves de connaissances en matière d'environnement. Le présent débat sur la durabilité a attiré l'attention sur les connaissances écologiques traditionnelles (CET), mettant l'accent, par-dessus tout, sur leur valeur empirique et pratique. Les connaissances écologiques traditionnelles correspondent à une connaissance de la vie intégrée aux points de vue indigènes et qui peuvent apporter de nouvelles perceptions dans les relations que les êtres humains peuvent établir avec la nature. Malgré les différentes formes que cela peut prendre à l'échelle locale, il existe des caractéristiques générales communes. Par exemple, l'être humain et la nature sont considérés comme inter-reliés et interdépendants plutôt que comme des entités à part, liés par une sorte de lien symbiotique par lequel les peuples indigènes obtiennent leur subsistance et leur autonomie dans et par l'environnement naturel, tout en contribuant à sa conservation. L'auteur de cet article met de l'avant certains des aspects fondamentaux des CET et traite de la manière dont il faut comparer des systèmes de connaissances influencés par la culture, telles que les CET, et l'écologie scientifique (et par conséquent la science occidentale). Il présente les aspects épistémologiques de cette question. Tentant d'intégrer les notions dérivées de la pensée occidentale contemporaine, notamment la pensée complexe, l'épistémologie post-positiviste et l'herméneutique, l'auteur établit les lignes générales d'une approche fondée sur une forme de réalisme faible par lequel tout système de connaissance est considéré faire partie d'un cadre culturel tout en étant l'expression d'une nature humaine commune et utilisée par les différentes sociétés pour faire référence à une même réalité fondamentale. L'auteur explore également le dialogue comme moyen d'aborder les différences, en fonction des similitudes, ainsi que ses répercussions sur la possibilité d'intégrer les connaissances écologiques traditionnelles et la science occidentale.

The traditions of many civilizations are repositories of environmental knowledge. The present debate on sustainability has drawn attention to traditional ecological knowledge (TEK), emphasizing, above all, its empirical and practical value. TEK corresponds to a living knowledge embedded in indigenous worldviews that can provide new insights into the relationship human beings can establish with nature. Despite the different forms in which it is shaped at a local level, there are some common general features. For example, the human and the natural are viewed as interconnected and interdependent rather than separate domains, linked by a kind of symbiotic relationship in which indigenous peoples get their subsistence and autonomy from the natural environment, at the same time contributing to its preservation. This paper introduces some basic aspects of TEK and deals with the question of how to compare culturally biased knowledge systems, such as TEK and scientific ecology (and therefore Western science). Epistemological aspects of this issue are introduced. Attempting to integrate notions derived from Western contemporary thought--notably, complexity thinking, post-positivist epistemology and hermeneutics--an approach based on a form of weak realism is outlined. By this approach any system of knowledge is regarded as part of a cultural framework, but at the same time also as an expression of a common human nature and employed by different societies to refer to the same fundamental reality. Dialogue is explored as a way to address the differences, based on the similarities, and with respect to its implications for the possibility of integrating TEK and Western science

Analyzing Knowledge as Part of a Cultural Framework: The Case of Traditional Ecological Knowledge

Mazzocchi F
2008

Abstract

The traditions of many civilizations are repositories of environmental knowledge. The present debate on sustainability has drawn attention to traditional ecological knowledge (TEK), emphasizing, above all, its empirical and practical value. TEK corresponds to a living knowledge embedded in indigenous worldviews that can provide new insights into the relationship human beings can establish with nature. Despite the different forms in which it is shaped at a local level, there are some common general features. For example, the human and the natural are viewed as interconnected and interdependent rather than separate domains, linked by a kind of symbiotic relationship in which indigenous peoples get their subsistence and autonomy from the natural environment, at the same time contributing to its preservation. This paper introduces some basic aspects of TEK and deals with the question of how to compare culturally biased knowledge systems, such as TEK and scientific ecology (and therefore Western science). Epistemological aspects of this issue are introduced. Attempting to integrate notions derived from Western contemporary thought--notably, complexity thinking, post-positivist epistemology and hermeneutics--an approach based on a form of weak realism is outlined. By this approach any system of knowledge is regarded as part of a cultural framework, but at the same time also as an expression of a common human nature and employed by different societies to refer to the same fundamental reality. Dialogue is explored as a way to address the differences, based on the similarities, and with respect to its implications for the possibility of integrating TEK and Western science
2008
Istituto dei Sistemi Complessi - ISC
Les traditions de nombreuses civilisations sont des réserves de connaissances en matière d'environnement. Le présent débat sur la durabilité a attiré l'attention sur les connaissances écologiques traditionnelles (CET), mettant l'accent, par-dessus tout, sur leur valeur empirique et pratique. Les connaissances écologiques traditionnelles correspondent à une connaissance de la vie intégrée aux points de vue indigènes et qui peuvent apporter de nouvelles perceptions dans les relations que les êtres humains peuvent établir avec la nature. Malgré les différentes formes que cela peut prendre à l'échelle locale, il existe des caractéristiques générales communes. Par exemple, l'être humain et la nature sont considérés comme inter-reliés et interdépendants plutôt que comme des entités à part, liés par une sorte de lien symbiotique par lequel les peuples indigènes obtiennent leur subsistance et leur autonomie dans et par l'environnement naturel, tout en contribuant à sa conservation. L'auteur de cet article met de l'avant certains des aspects fondamentaux des CET et traite de la manière dont il faut comparer des systèmes de connaissances influencés par la culture, telles que les CET, et l'écologie scientifique (et par conséquent la science occidentale). Il présente les aspects épistémologiques de cette question. Tentant d'intégrer les notions dérivées de la pensée occidentale contemporaine, notamment la pensée complexe, l'épistémologie post-positiviste et l'herméneutique, l'auteur établit les lignes générales d'une approche fondée sur une forme de réalisme faible par lequel tout système de connaissance est considéré faire partie d'un cadre culturel tout en étant l'expression d'une nature humaine commune et utilisée par les différentes sociétés pour faire référence à une même réalité fondamentale. L'auteur explore également le dialogue comme moyen d'aborder les différences, en fonction des similitudes, ainsi que ses répercussions sur la possibilité d'intégrer les connaissances écologiques traditionnelles et la science occidentale.
biocultural diversity
traditional ecological knowledge
sustainable development
epistemology
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.14243/69976
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